5G et santé : 4 idées reçues
1. Les fréquences d’ondes 5G sont nocives pour la santé
Le rapport de l’ICNIRP s’est intéressé aux fréquences allant de 100 kHz à 300 GHz et fournit des « lignes directrices » quant à l’exposition recommandée.
La 5G utilisera, au démarrage, de nouvelles bandes de fréquence, au début, celles des 3,5 GHz et à terme, celles des 700 MHz et des 26 GHz (mais à terme, comme technologie plus efficiente, elle a vocation à se substituer progressivement aux technologies précédentes, 2G, 3G et 4G). Ainsi, les normes mises en place en 1998 pour contrôler l’usage des fréquences restent tout à fait applicables à la 5G.
L'ICNIRP a tout de même profité de ce rapport pour ajouter quelques restrictions pour les ondes qui dépassent les 6 GHz :
- Ajout d'une restriction pour l'exposition à l'ensemble du corps
- Ajout d'une restriction pour les expositions brèves (moins de 6 minutes) sur certaines parties du corps
- Réduction de l'exposition maximale autorisée sur une petite zone du corps
Cependant, il est important de noter qu’il s’agit de mesures de prévention. Comme l’indique le rapport préliminaire de l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail publié en octobre 2019, il n’existe à date pas d’étude solide et concrète, incluant suffisamment de sources scientifiques permettant de supposer que la 5G serait néfaste.
2. L'augmentation du nombre d’antennes 5G installées va augmenter les émissions d’ondes
L'augmentation du nombre d’antennes 5G installées va augmenter les émissions d’ondes
Contrairement à la 4G qui reposait in fine sur des antennes éparses et plus puissantes, la 5G, elle, mise aussi sur la multiplication d’antennes à courte portée. L’augmentation du nombre d’antennes pourrait laisser penser qu’en adoptant le 5G nous serons plus exposés aux ondes. Cependant ce n’est pas le cas. En effet, de nombreuses nouvelles technologies vont permettre d’adapter le réseau et la diffusion d’ondes en fonction des besoins des utilisateurs, comme c’est le cas avec le beamforming. À l’inverse des technologies précédentes qui fonctionnaient en continu, nous recevrons des ondes sur notre appareil quand cela est nécessaire. Augmenter le nombre d’antenne permet aussi de réduire fortement les puissances d’émission, et en particulier, dans un certain nombre de cas, s’affranchir des puissances nécessaires pour traverser les murs
De plus, comme le rappelle, Sébastien Point, physicien et membre de la Société française de radioprotection dans Le Figaro : « Dire que le niveau d’exposition sera multiplié par 10 ou 100, c’est faire l’aveu d’une incompréhension profonde des lois qui régissent la physique des ondes. » En effet, pour obtenir ce résultat il faudrait que les champs électriques s’additionnent, c’est-à-dire qu’ils soient en phase. Le scientifique rappelle que cela n’arrive que rarement et involontairement. Rien à craindre donc, de l’augmentation du nombre d’antennes sur le territoire.
3. La 5G n’apportera aucun bénéfice pour l’industrie de la santé
La 5G est toute désignée pour de nombreuses applications dans le domaine médical. Ses caractéristiques intrinsèques, une faible latence et une qualité bien au-dessus des réseaux filaires et sans fils actuels lui permettent d’offrir une grande précision et la sécurité des réseaux nécessaire à l’industrie de la Health Tech.
En effet, la 5G va permettre notamment une expansion exceptionnelle de la télémédecine, déjà présentée comme la solution aux problèmes des déserts médicaux.
Dans le domaine chirurgical, la 5G devrait permettre de réaliser des interventions et opérations à des centaines, voire des milliers de kilomètres de distance (la contrainte principale devenant le temps que met la lumière pour traverser les fibres optiques reliant les différentes antennes 5G, c’est-à-dire une milliseconde par tronçon de deux cents kilomètres), avec la même précision que si le chirurgien se trouvait dans le bloc opératoire. En effet, elle permet la transmission d’images d’une qualité inégalée et une réactivité instantanée grâce à sa très faible latence. La preuve en a été donnée lors de l’intervention réalisée au MWC 2019. A cette occasion, le docteur Antonio de Lacy a effectué la première opération chirurgicale en 5G. Il a conseillé et assisté techniquement une équipe chirurgicale pour l’opération d’une tumeur intestinale à distance.
4. Le développement du Covid-19 est lié au déploiement de la 5G
Lier les deux sujets est parfaitement saugrenu, aucun lien ne peut être établi entre la pandémie du Covid-19 et la 5G, comme l’OMS et la Commission européenne l’ont encore récemment réaffirmé.
Le coronavirus est un virus qui se transmet d'une personne à une autre par des gouttelettes lorsqu’elles éternuent, toussent ou expirent. La 5G est une nouvelle génération de technologie de réseau mobile qui se transmet par des ondes radio.
Le recours à ce type d’informations mensongères est dangereux et irresponsable.
Les réseaux de communications jouent un rôle crucial dans le cadre d’une pandémie pour la prévention, les soins, la continuité d’activité et le maintien des liens essentiels au fonctionnement de la nation. C’est la raison pour laquelle les équipes d’Ericsson et nos partenaires sont mobilisées afin de maintenir les infrastructures réseau. Pour en savoir plus sur notre réaction face à l’épidémie consultez l’article de Franck Bouétard, Président d’Ericsson France.
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