5G, outil de croissance durable pour tous
5G, où en sommes-nous
En quelques années le réseau mobile est devenu un élément phare de la transformation digitale de nombreuses industries. Très attendue pour une grande majorité de consommateurs, la 5G fait parler d’elle. Mais où en sommes-nous exactement ?
Dans le monde, nous rappelle Franck Bouétard, il y a aujourd’hui, 176 réseaux 5G commerciaux et près de 1 000 types de terminaux mobiles compatibles. En Corée par exemple, l’un des pays les plus avancés en termes de déploiement mais aussi d’utilisation, la consommation moyenne par abonné est passée de 9 GO/mois en 4G à 27 GO/mois en 5G. De plus, plus de 50% du trafic mobile se fait maintenant en 5G dans le pays.
Ericsson a son rôle à jouer dans ce déploiement, l’entreprise a notamment déployé 97 des 176 réseaux commerciaux actuellement en fonctionnement. Nous avons même aujourd’hui 9 réseaux, équipés avec la 5G Stand Alone (SA). De plus, Ericsson a pu déjà déployer 400 000 antennes 5G actives en mid-band et 75 000 en millimétrique.
Il faut savoir qu’il existe 3 façons de faire la 5G, nous rappelle le PDG d’Ericsson France :
- Sur les bandes de fréquences actuelles de la 4G
- Sur les bandes de fréquences 3,5 GHZ (mid-band)
- Sur les bandes millimétriques aux alentours de 25 GHZ
Pour savoir où nous en sommes en Europe, nous nous baserons sur ces 2 dernières façons pour comparer ce qui est comparable. En termes de couverture de la population, en mid-band, celle-ci varie fortement entre l’Asie, les Etats-Unis et l’Europe. Pour cause, la rapidité de déploiement du millimétrique mais aussi en mid-band. Il est clair que l’Europe est en retard, à la fois, sur le nombre d’antennes déployées mais aussi en pourcentage de couverture de la population. Cependant, il est important de noter que la France fait partie des leaders du déploiement en Europe, ce n’est pas négligeable, même si l’Europe est globalement en retard sur le 5G.
5G, outil du futur
Le nouveau réseau mobile qu’est la 5G révolutionne déjà de nombreuses industries et usages. Pour la France, cette technologie est synonyme d’avenir et d’innovation. Selon Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, invité à notre événement : « La 5G va remodeler le monde tel que nous le connaissons… Elle est aussi indispensable si l’on veut faire en sorte d’être plus efficace et de répondre à la hauteur des enjeux, qui sont ceux, de l’environnement ».
Le réseau mobile permet déjà de grandes avancées et permet des cas d’usages que nous avons pu voir avec les démonstrations des start-ups présentent : Avus Tech, avec sa solution de carte en réalité augmentée, U-Become avec ses solutions de sécurité robotisées ou encore Iadys qui offre des solutions pour nettoyer les ports grâce à des robots en 5G.
Franck Bouétard, nous rappelle également qu’il existe 4 cas d’usage principaux :
- Le très haut débit mobile : il s’inscrit dans la continuité de la 4G grand mais permet d’augmenter les débits et le volume de données transportées tout en réduisant les coûts et la consommation d’énergie.
- L’accès sans fil : il permet de compléter les déploiements fibre optique
- La communication en masse des objets ou IoT qui fonctionne déjà en 4G
- La communication essentielle entre machines : il s’agit du cas d’usage qui va tirer profit de la faible latence du réseau. C’est lui qui fera apparaître de nouveau cas d’usage comme les opérations chirurgicales à distance.
Pour Maya Bacache, enseignante-chercheuse et membre de l’ARCEP, il est clair que la 5G est une technologie de rupture en termes d’usages mais le régulateur se trompe souvent en voulant les anticiper. Pour l’enseignante, il est primordial de laisser place à la force de liberté du marché. Ensuite, il est important de comprendre que cette technologie ne va pas seulement révolutionner les usages des consommateurs finaux mais aussi les usages en termes de productivité pour les entreprises.
5G, outil de productivité
Une véritable révolution est attendue dans tous les secteurs au niveau de la productivité grâce à la 5G, Maya Bacache en est convaincue. Elle explique lors de l’événement que depuis les années quatre-vingt, les économistes parlent du paradoxe de Solow : le numérique a révolutionné nos vies, par exemple on ne discute plus avec nos amis de la même manière, nos habitudes de travail ont évolué. En revanche en termes de productivité quand on prend l’indicateur de production dans une économie rapporté à l’effort de production, ces indicateurs ne s’améliorent malheureusement pas et les résultats sont assez déceptifs. Ce paradoxe met en avant le fait que cette révolution concerne d’abord nos modes de vie et non nos modes de production.
La 5G va donc au-delà de ce paradoxe. C’est une véritable technologie de rupture car il s’agit d’une innovation réseau qui va directement impacter les infrastructures donc in fine la productivité. De plus, de manière plus fondamentale, la 5G change la façon dont les objets, les machines et les Hommes communiquent entre eux. La faible latence permettra des échanges beaucoup plus rapides, la technologie 5G est donc au cœur d’un gain de productivité capital. Pour l’enseignante-chercheuse, ce gain de productivité acquis grâce à la 5G, permettra peut-être des redistributions en termes de revenus et du PIB moyen pour l’ensemble de l’économie française.
5G, outil durable
La 5G et l’environnement : sujet de prédilection des « fake news ». Il est important de prendre un peu de recul sur le sujet et de s’appuyer sur des chiffres concrets. A l’heure actuelle, les technologies de l’information et des communications au sens large génèrent 1,4% de l’empreinte carbone mondiale et 3,6% de la consommation énergétique globale. Et ces chiffres restent stables depuis plusieurs années et ce, malgré une forte croissance du trafic de données.
Pour nous donner une véritable idée de ce que représente l’empreinte carbone, Franck Bouétard, nous donne plusieurs exemples.
- 50 ans d’utilisation d’un smartphone équivalent à 1 aller simple Paris – New-York City.
- Regarder la télévision, c’est l’équivalent de 50 personnes surfant en même temps sur internet sur leur smartphone.
- Regarder un film d’une heure en streaming sur votre téléphone consomme moins d’énergie que la bouilloire qui chauffe le thé que vous allez boire en regardant ce film.
Des exemples qui font réfléchir et redonnent du sens aux chiffres sur l’empreinte carbone. De plus, les technologies de l’information et des communications peuvent permettre de réduire jusqu’à 15% des émissions de gaz à effet de serre dans tous les autres secteurs.
La 5G est donc un outil essentiel dans la sauvegarde de notre environnement. Les technologies ont certes un impact mais un impact moindre qui permettra une réduction beaucoup plus importante dans d’autres secteurs comme l’industrie automobile ou l’agriculture.
Par exemple, pour notre partenaire Arcelor Mittal, la 5G représente une étape importante de sa stratégie de décarbonation. Elle va permettre de travailler sur la maintenance prédictive, de permettre un meilleur placement et de meilleurs usages des énergies, nous rappelle David Glijer, Directeur de la transformation numérique chez Arcelor Mittal France.
Pour Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur, la technologie 5G a aussi un rôle primordial dans la préservation de l’environnement. En effet, il nous explique que pour lui la question environnementale a 2 solutions : comportementale et technologique. Pour lui, la technologie est là en complément des actions menées. Pour la 5G, il nous parle de sa faible latence qui permettra moins de transport de données nuisible contrairement aux premiers échanges radios d’il y a plusieurs années. “En limitant le transport, on limite l’impact carbone”.
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