De la preuve de concept (POC) à la digitalisation des ports
Les opérateurs portuaires peuvent s’appuyer sur les réseaux privés pour améliorer l’ensemble des aspects des opérations, afin d’atteindre une plus grande efficacité, des coûts plus bas, une meilleure surveillance, une plus forte productivité, des opérations plus sûres et de meilleurs résultats nets. Comme nous le savons tous, la clé de la réussite avec toutes les nouvelles technologies est la capacité à mettre en œuvre les cas d’usage les plus pertinents rapidement et avec efficacité. Cela implique le passage d’une preuve de concept (POC) à un déploiement afin d’obtenir sans retard inutile un état stable de la digitalisation des ports. La méthode que nous avons adoptée pour assurer cette transition entre POC et état stable passe par 6 étapes.
Etape 1 : identifier et prioriser les difficultés
Les cas d’usage avec une vraie valeur ajoutée sont toujours étroitement liés aux buts commerciaux plus larges de l’entreprise. C’est pourquoi la première étape consiste à identifier et prioriser les défis rencontrés par le port et les évaluer tout en considérant la stratégie commerciale globale. Nos recherches suggèrent que les priorités des opérateurs portuaires peuvent être réparties en cinq catégories :
- Optimiser les opérations sur les chantiers et dans les terminaux
- Réduire l’encombrement sur les chantiers
- Améliorer la sécurité des employés
- Atteindre les objectifs environnementaux et climatiques
- Faire du port un lieu de travail attractif
Selon Port Technology, 76% des prestataires de services portuaires considèrent que l’optimisation des opérations sur le chantier et dans les terminaux est leur principal défi. Une meilleure surveillance de la gestion des équipements est nécessaire pour réduire la défaillance du matériel et le temps d’arrêt des équipements critiques, comme par exemple les grues. L’encombrement est aggravé à la fois par la hausse du nombre de bateaux et de véhicules qui nécessitent l’accès à un espace limité ainsi que par l’augmentation de leur taille.
En plus de s’assurer que les processus se déroulent sans accroches, améliorer la sécurité des employés est également une préoccupation prioritaire pour les opérateurs portuaires. En effet, travailler avec de lourds cargos et des équipements dangereux expose les employés du port à un risque quotidien de blessures. Selon l’Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA), presque 42% des décès ou des accidents marins ont lieu dans la zone portuaire. Afin d’attirer et de fidéliser les employés qualifiés, les opérateurs doivent faire du port un lieu de travail attractif et tourné vers l’avenir.
Enfin, la nécessité pour les opérateurs portuaires d’atteindre leurs objectifs environnementaux et climatiques est un enjeu en puissance. De nombreux ports ont déjà mis en place leurs propres objectifs environnementaux et les organismes de réglementation prennent des mesures pour demander aux ports de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Etape 2 : des cas d’usage qui répondent aux difficultés rencontrées
La deuxième étape de la digitalisation des ports s’appuie sur les difficultés et priorités d’un port en particulier, comme vu dans la première étape. Elle porte sur l’identification et la sélection de cas d’usage qui vont aider le port à atteindre ses objectifs.
Comme nous savons que le calcul du retour sur investissement des nouvelles technologies peut être complexe, nous avons décidé de créer le « Smart Ports Value Calculator » avec l’Institut Français de la Mer (IFM) et Arthur D. Little. Cet outil aide les opérateurs portuaires à évaluer l’impact des cinq cas d’usage clé qui couvrent l’intégralité de la chaîne d’opération des ports à conteneurs et qui se révèlent souvent être les cas les plus pertinents pour les ports connectés et alimentés par des réseaux cellulaires :
- Les grues RTG automatisées
- La télécommande des grues de quai
- Les véhicules à guidage automatique (AGV) connectés par voie cellulaire
- La surveillance des conditions
- L’utilisation de drones pour la surveillance et les livraisons
Pour mesurer la valeur économique, sociale et environnementale de ces cinq cas d’usage, nous avons défini un port de base à partir d’indicateurs de performance clés, concrets et validés. Du début à la fin, nous avons analysé la valeur ajoutée créée par chaque cas d’usage rendu possible par la connectivité cellulaire, du déploiement jusqu’à un état opérationnel stable. Nous avons donné l’accès à l’outil, prêt à l’emploi, aux différents ports afin de les aider à évaluer leur propre situation.
Etape 3 : trouver les partenaires adéquats
Lorsque l’opérateur portuaire a trouvé les cas d’usage de port connecté les plus adaptés à ses propres difficultés et priorités, il est temps pour lui de réfléchir aux types de partenariats nécessaires pour mettre ces cas d’usage en pratique. Voici les questions importantes à se poser :
Souhaitez-vous garder une partie de votre infrastructure de communication déjà existante ou cela a-t-il plus de sens de complètement la remplacer ?
- Quel type d’intégration vis-à-vis des systèmes existants sera nécessaire ?
- Qui dirigera le projet (en interne ou en externe ?)
- Quel est le planning ?
- Qui fournira le spectre radioélectrique pour le réseau de communication cellulaire ?
Etape 4 : définir l’état actuel vs l’état futur
Une fois que l’opérateur portuaire a identifié les bons partenaires pour développer le(s) cas d’usage, ils doivent absolument travailler ensemble pour définir les critères de réussite de la digitalisation du port. Ceci implique une évaluation de la disponibilité de l’écosystème ainsi que des descriptions écrites et détaillées de l’état actuel, de l’état futur désiré et des jalons qui indiqueront que l’état futur a été atteint.
Assurez-vous que toutes les parties prenantes (dont les champions internes et les personnes influant sur le projet) sont alignées et faites-leur signer un document avec les critères de succès avant le début du projet.
Etape 5 : rendu de l’évaluation
L’état de rendu de l’évaluation comprend à la fois une étude de site et l’approbation du plan de livraison. Ces exercices sont généralement faits en partenariat avec votre partenaire/intégrateur systèmes ou à l’aide du fournisseur de technologie.
Etape 6 : plan de livraison et contrat
Il est essentiel que cette étape fasse partie des critères de réussite et de s’assurer qu’elle ne démarre pas plus tard que 30 jours après le lancement du processus d’étude de validation. L’objectif est de n’avoir aucune mauvaise surprise à la fin du projet.
Nous sommes ici pour vous aider
Le réseau privé/la technologie cellulaire sont essentiels pour soutenir les cas d’usage qui piloteront les ports du futur et feront avancer la digitalisation des ports. Ericsson aide à évaluer les exigences de connectivité du/des cas d’usage sélectionné(s), afin de permettre soit à l’opérateur de réseau mobile soit à l’intégrateur systèmes de choisir la solution technique la plus adaptée à sa tâche. Au cours des dernières années, nous avons obtenu des résultats probants : nous avons fourni des solutions de port connecté basées sur des réseaux privés, et ce dans des villes portuaires majeures, par exemple Livourne et Rotterdam.
Vous pouvez en apprendre plus sur notre offre de port connecté ici.
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