Ericsson, Nokia, Vodafone : des mesures urgentes doivent suivre les discussions sur la compétitivité européenne
Les leaders européens des télécommunications - Ericsson, Nokia et Vodafone - ont uni leurs forces pour mettre en garde contre les conséquences pour la compétitivité numérique de l'Europe si les récentes discussions politiques ne sont pas suivies d'actions concrètes à temps.
Dans un rare éditorial commun, les deux fournisseurs européens de télécommunications et le fournisseur paneuropéen de services de communication Vodafone mettent en avant l'investissement, la réglementation en faveur du secteur et la consolidation parmi les domaines d'action.
Signé par les chefs des départements politiques et gouvernementaux respectifs des entreprises (Andrew Lloyd, Ericsson ; Marc Vancoppenolle, Nokia ; Ben Wreschner, Vodafone), l'éditorial figure dans l'édition du 3 septembre de la publication politique Politico Europe.
Les signataires affirment que leurs demandes d'action sont conformes aux ambitions de la loi européenne sur les réseaux numériques (Digital Networks Act), telles qu'elles sont décrites dans la proposition de la Commission européenne de février 2024 sur la future infrastructure numérique.
Tout en se félicitant que le besoin d'une nouvelle approche en matière d'infrastructure numérique ait été récemment reconnu- notamment par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et l'ancien premier ministre italien, Enrico Letta - les signataires affirment que les délais d'action sont essentiels si l'Europe veut être compétitive et tirer profit de l'économie numérique. Le nouveau mandat de l'Union européenne constitue, selon eux, l'occasion idéale de jouer un rôle de catalyseur.
Pour les trois entreprises, il est urgent d’agir car l'Europe est déjà en retard par rapport à d'autres régions du monde en ce qui concerne le déploiement de la 5G à bande moyenne (l'évaluation de la Commission européenne elle-même montre que les réseaux 5G de haute qualité ne couvrent que la moitié du territoire de l'UE) et les possibilités de développement dans des domaines tels que l'intelligence artificielle (IA) et la technologie quantique.
« L'Europe a maintenant besoin de voir ces déclarations évoluer vers des plans clairs et des actions concrètes qui favorisent l'innovation, attirent les investissements et créent un véritable marché unique du numérique », affirment-ils.
Les défis de l'industrie
L'éditorial commun met en lumière certains des problèmes qui freinent la transformation numérique dans le secteur européen des télécommunications.
« Les opérateurs ont été soumis à des ventes aux enchères de fréquences qui ont parfois atteint des coûts de plusieurs centaines de millions, souvent aggravés par la courte durée des licences. Lorsque les opérateurs ont cherché à gagner de l'ampleur en se regroupant pour faciliter l'investissement dans les infrastructures, ils ont parfois dû faire face à des mesures correctives ayant un effet de distorsion. »
En outre, les entreprises affirment que la modernisation de la réglementation - comprenant des règles moins nombreuses, plus souples et plus simples - est essentielle à la compétitivité de l'innovation numérique européenne.
Selon eux, ces défis en matière de consolidation et de réglementation, ainsi que les coûts élevés, l'inflation, les hausses de taux d'intérêt et la pression pour maintenir des prix bas, ont créé les conditions « idéales » menaçant la viabilité à long terme du secteur des télécommunications et mettant en péril les ambitions numériques de l'Europe.
Les premières ébauches du changement
Toutefois, les signataires affirment que la récente consultation allemande sur l'octroi de licences d'utilisation du spectre est un bon exemple de dynamique positive.
« L'autorité allemande de régulation des télécommunications procède à une consultation sur des propositions visant à prolonger de cinq ans les licences d'utilisation du spectre. En contrepartie, les opérateurs doivent s'engager à respecter certaines obligations de couverture, comme celle de couvrir 99 % des foyers ruraux avec une connectivité rapide d'ici à 2030. »
« Ces propositions apporteront bien plus d'avantages aux citoyens allemands que l'alternative, à savoir une vente aux enchères qui priverait les opérateurs de télécommunications d'un capital important qui aurait pu être consacré à l'amélioration des infrastructures. »
Selon eux, l'Espagne, la France et le Portugal ont également pris des décisions similaires au cours des dernières années.
« En fin de compte, il s'agit d'un débat sur l'avenir de la compétitivité européenne et sur ce que cela signifie d'être européen », affirment-ils. « Heureusement, les premières ébauches du changement commencent à émerger. Les décideurs politiques doivent maintenant leur permettre de prospérer. »
L'éditorial commun est le dernier effort en date déployé par Ericsson pour inciter les responsables politiques à agir en faveur de la compétitivité européenne, ce qui a amené le président et directeur général Börje Ekholm à soulever la question auprès de plusieurs premiers ministres européens.
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